I Am a Refugee
For Zohreh
I'm left alone in this big elevator
With a dream of a piece of land in my head.
Down there:
A refreshing scent of lawn,
See-saws, swings, roller-coasters,
And the honk of an ice cream truck.
Up there:
A depressing letter from Iran,
Old pictures,
Hard French spelling
And unwashed dishes.
I am a refugee.
I heard the news of my husband’s execution in the foyer
Where the telephone never stopped ringing.
In the dining room we put his picture on the wall
And along with Chilean refugees we held a moment of silence.
Rosa was restless ,
And no one knew French.
Since then four years have passed.
The Chileans have returned to Chile
Rosa speaks French,
And my hair has grown gray.
My neighbors are all Arab workers.
Every morning we take our small kids to school
And come back with big baguettes.
Sometimes we get together at CGT parties.*
We smile at each other
In a crowded dance,
And watch fireworks, and political films.
The weight of Rosa doesn't allow me
To see the defeat of fascism.
At the time of our escape to Turkey
Rosa was eight months old.
But her father was arrested
Two days before our departure.
All along the way
From the gate of Khoy in Iran
To the lake of Van in Turkey
Someone was pulling me back,
But I did not let go of my horse's mane.
All hills were full of flowers,
And there was no sound but
The whispering of our Kurdish guides.
Istanbul was only a hotel for me
With a constant flow of refugees,
Water shutoffs and police raids.
Now I am in the city of Lyon,
Lenin Boulevard, Building 23.
Have I left something somewhere?
I push nine and come back.
When the elevator opens,
I hear nothing in the dark hall
But the barking of our neighbor's dog.
I return to the elevator.
“Hurry up! Rosa will get restless.”
Two empty eyes look at me
And an open mouth asks:
“Quel étage, madame?”
I push the button and stand silent.
Is there a piece of land where I can find peace?
Majid Naficy
May 20, 1987
* “General Confedaration of Labor” in France.
من یک پناهنده ام
برای زهره
در این آسانسورِ بزرگ, تنها مانده ام
با رویای تکه زمینی در سر.
آن پائین:
بویِ دلگشایِ چمن
الاکُلنگ, تاب, چرخ فلک
و بوقِ ماشینِ بستنی.
آن بالا:
نامه ای دلگیر از ایران
عکس های کهنه
املای سختِ فرانسه
و ظرفهای نَشُسته.
من یک پناهنده ام.
خبر اعدامِ شوهرم را
در "فایه"شنیدم*
جایی که زنگ تلفن هرگز قطع نمی شد.
در اتاق نهارخوری
عکسش را به دیوار زدیم
و همراه با پناهندگان شیلیایی
برایش یک دقیقه سکوت کردیم.
"رُزا" بی تابی می کرد
و هیچ کس فرانسه نمی دانست.
از آن زمان چهار سال گذشته
شیلیایی ها به شیلی بازگشته اند
رُزا فرانسه حرف می زند
و موی من خاکستری شده.
همسایگان من
همه کارگران عربند.
هر صبح
بچه های کوچک را به مدرسه می بریم
و با "باگِت" های بزرگ*
به خانه باز می گردیم.
گاهی در جشن هایِ "سِ ژِ تِ"*
یکدیگر را می بینیم
و در ازدحامِ رقص
سایه روشنِ فشفشه ها
و فیلم های سیاسی
بیکدیگر لبخند می زنیم.
سنگینیِ رُزا بر شانه ام نمی گذارد
روزِ شکستِ فاشیسم را ببینم.
هنگامِ فرار, رُزا هشت ماهه بود
اما دو روز پیش از عزیمت
پدرش دستگیر شد.
در سراسر راه
از دروازه ی خوی
تا دریاچه ی وان*
کسی مرا به عقب می کشید
اما من یالِ اسب را رها نمی کردم.
همه ی تپه ها گُلباران بود
و صدایی جز نجوای بَلَدهای کُرد
شنیده نمی شد.
استانبول برای من
مسافرخانه ای بیش نبود
با رفت و آمدِ دائمی پناهندگان
قطع آب و یورش پلیس.
اکنون اینجا هستم:
در شهر لیون
بولوار لنین, مجتمع "بیست و سه".
آیا چیزی را جا گذاشته ام؟
شماره ی نُه را می زنم
و بالا می روم.
ولی وقتی که آسانسور باز می شود
در راهروی تاریک
جز پارسِ سگِ همسایه
صدای دیگری نمی شنوم.
به آسانسور باز می گردم.
"عجله کن!
رُزا بی تابی می کند."
چشم هایی خالی به من می نگرند
و دهانی باز از من می پرسد:
“Quel étage, madame?*”
دکمه را فشار می دهم
و خاموش می مانم.
آیا تکه زمینی هست
که من در آن آرام گیرم؟
مجید نفیسی
۲۰ مه ۱۹۸۷
* خوابگاه
* نان ماشینی
* "اتحادیه ی سراسری کار"
* شهری در ترکیه
* "کدام طبقه, خانم؟"
Comment from an American friend: "Love it Majid thank you. In a renewed time of refugees I wish your poem would be broadcast far and wide."
Je suis une refugiée
Pour Zohreh
Dans un grand ascenseur, je suis resté seul
Avec le rêve d’un morceau de terre en tête
En bas :
Le parfum rafraichissant du gazon
Bascules, balançoires, manèges
Et les klaxons d’un glacier ambulant
En Haut :
Une lettre triste d’Iran
De vieillie photos
La dictée difficile du Français
Et les plats sales.
Je suis une refugiée
J’ai entendu la nouvelle de l’exécution de mon mari dans le foyer
Là où la sonnerie de téléphone ne s’arrêtait pas.
Dans la salle à manger
Nous avons accroché sa photo au mur.
Et avec les réfugiés Chiliens,
Nous avons fait une minute de silence
Rosa s’impatientait
Et personne ne parlait le Français.
Depuis quatre ans ont passé
Les chiliens sont rentré au Chili
Rosa parle le Français
Et mes cheveux sont devenus gris
Mes voisins
Ce sont tous des ouvriers Arabe
Chaque matin
On amène les petits gamins à l’école
Et nous revenons avec des grandes baguettes
Des fois pendant des fêtes de CGT
Nous nous voyons
Dans le tumulte des danses
L’ombre éclairé des feux d’artifice
Et les films politiques
Nous nous échangeons des sourires
Le poids de Rosa sur mon épaule
M’empêche de voir l’échec du fascisme
Au moment de la fuite, Rosa avait huit mois
Mais deux jours avant le départ
Son père s’est fait arrêter.
Pendant tout le trajet
Depuis les portes de Khoy en Iran
Jusqu’au lac de Van en Turquie
Quelqu’un me tirait en arrière
Mais je ne lâchais pas la crinière du cheval
Toutes les collines étaient en fleures
A part les murmures de nos guides Kurdes
On n’entendait aucun bruit
Pour moi Istanbul
N’était qu’un hôtel de passage
Avec le va et viens incessant des réfugiés
Les Coupures d’eau et les descentes de la police
Je suis ici maintenant
Dans la ville de Lyon
Boulevard Lénine, l’immeuble vingt trois
Est-ce que j’ai oublié quelque chose
Je sonne au numéro neuf
Et je monte
Quand s’ouvre la porte de l’ascenseur
Dans le couloir obscur
A part les aboiements du chien du voisin
Je n’entends rien d’autre
Je retourne à l’ascenseur
« Dépêche-toi,
Rosa s’impatiente »
Des yeux vides me regardent
Et une bouche béante me demande
Quel étage, madame ?
J'appuie sur le bouton
Et je reste silencieuse
Est-ce qu’il y a un bout de terre
Où je pourrais y trouver la paix
Majid Naficy
Traduction : Orang