For the International Women’s Day

 

The Family Koran
Upon hearing Sakineh Mohammadi Ashtiani being sentenced to death by stoning

by
Majid Naficy

Every day, early in the morning
My father, who in his childhood
Had memorized all thirty parts of the Koran,
Would put the holy book on the reading cradle
And recite it with my mother
In their bedroom.
From the children's room
I would listen to their charming chant
And see a lonely prophet
Standing at the threshold of Hira cave
With a cape over his shoulders.
He chanted short Koranic verses
All starting with beautiful oaths:
By the moon and the sun
And the fig and olive trees,
By the Book and the Pen
And the gasping horses of dawn.
And yet I did not know that he,
As a law-giver and ruler,
would leave the mountain for the city
And Mecca for Medina.
There, in the tradition of the Old Testament,
He stoned the unruly women
And hanged the disillusioned youth
In the market place.
He let the sound of Koranic chant
Mingle with the shouts of holy raids
And the moans of the tortured.
Alas, Father died
Without memory,
And a hand wrote the date of his death
Inside our family Koran.

August, 19 2010

 

برای روز جهانی زن

 

قرآن خانوادگی

پس از شنیدن خبر محکومیت سکینه محمدی آشتیانی به سنگسار

 

مجید نفیسی

 

پدرم در کودکی
سی جزء قرآن را از بر کرده بود
و هر بامداد در اتاق خواب
آن را سر رَحل می گذاشت
و همراه با مادرم می خواند.

من از اتاق بچه ها
به زمزمه ی دلنشین آنها گوش می دادم
و پیامبری تنها را می دیدم
که با شولایی بر دوش
در آستانه ی غار حرا ایستاده بود
و سوره هایی موزون را زیر لب می خواند
که هر یک با سوگندی زیبا آغاز می شد:
قسم به ماه و خورشید
انجیربن و زیتون،
قسم به کتاب و قلم
و اسبان دمنده ی صبح.
اما من هنوز نمی دانستم که او
چون قانونگذاری حکمران
از کوه به شهر می آید
و از مکه به مدینه،
تا به سنت "عهد عتیق"
زنان نافرمان را سنگسار کند
جوانان از دین برگشته را
در گذرگاه ها به دار آویزد
و آوای تلاوت قرآن را
با فریاد غزوات
و ناله ی تعزیرات درهم آمیزد.

افسوس پدر
بی حافظه مُرد
و دستی تاریخ مرگش را
بر پشت قرآن خانه مان نوشت.


۱۹ اوت ۲۰۱۰
 

Coran Familial

«Après avoir appris la condamnation de Sakineh Mohammadi-Ashtiani à la lapidation… »

Par : Majid Naficy

Mon père, enfant, avait appris par cœur, la trentaine juzs du Coran
Et chaque matin, dans sa chambre,
Et le posais sur le rahle,
Le récitait, avec ma mère.
De la chambre des enfants,
J’écoutais leur chant doux
Et je voyais un prophète seul,
En tenue de « chavla » sur les épaules
Debout à l’entrée de la grotte Hira
Murmurait harmonieusement les surates,
Débutant l’un eu l’autre avec un beau serment :
Jurant sur la lune et sur le soleil,
Figuiers et oliviers,
Serment sur le livre et la plume,
Et les chevaux souffleurs du matin,
Mais, je ne savais pas encore,
Qu’il descendrait de la montagne vers la ville
Et de la Mecque vers la Médine,
Comme la législation des régnants,
À la tradition de « l’Ancien Testament »,
En décrétant la sentence da lapidation
des femmes insoumises,
Et ils pendraient sur leur passage,
les jeunes désillusionnés de la religion
Et en donnant à fort joie,
En mélangeant les chants du Coran
Aux cris des expéditions du prophète,
En se lamentant des châtiments ;
Hélas, le père est décédé, sans mémoire,
Et une main a noté la date de
Son décès au dos du notre coran.

19 aout 2010
Traduit de persan par Behrouz Arefi

 

Coran familial
Après avoir entendu la condamnation à mort de Sakineh Ashtiani

Par Majid Naficy


Mon père depuis son enfance
Avait appris par cœur
Trente versets de Coran
Chaque matin dans sa chambre
Il se mettait derrière le pupitre
Et le lisait avec ma mère
Depuis la chambre des enfants
J’écoutais leur chant agréable
Et je voyais un prophète solitaire
Qui avec une cape sur les épaules
Debout au seuil de la grotte de Hira
Lisait les versets établis en murmurant
Chacun commençait par un serment
Par la lune et le soleil
Les figuiers et les oliviers
Par le livre et la plume
Les chevaux haletants du petit jour
Mais je ne savais pas que lui
En tant que le chef et prescripteur de lois
Avait quitté la montagne pour la ville
La Mecque pour le Medina
La tradition de « l’Ancien Testament »
Avait lapidé les femmes infidèles
Les jeunes révoltés et pures
Avait Pendu les gens dans la rue
Avait mélangé le chant de Coran
Avec les cris vengeurs de Jihad
Et le gémissement des corps torturés
Hélas, père
Mourut sans mémoire
Et quelqu’un écrit la date de sa mort
Derrière le Coran familial

Traduit de persan par Orang Gholikhani